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Hippies de maïs et fachos volontaires

Hippies de maïs et fachos volontaires

Egalité et vrai conciliation, hippies de maïs et fachos volontaires.

On vous l’avait dit … vous avez ri ! mais finalement, qui s’en soucie ? Dès 2013, nous alertions nos réseaux avec ces quelques lignes:

« Une autre frange de la sphère d’extrême droite, jusqu’alors absente de la région, apparaît dans des interstices peu communs. Le groupuscule Egalité & Réconciliation d’Alain Soral tente de s’incruster localement notamment via le réseau de permaculture alsacien. épi-maïs 600x325Un projet intéresse particulièrement les animateurs du groupuscule autour du jardin partagé Saint Gall. Une initiative de 8 000 m2 soutenue et financée par la ville de Strasbourg à hauteur de 18 000 euros. L’apolitisme candide du réseau permaculture est propice à l’infiltration en douceur des pro-soralien. Soral et son mouvement sont très axés sur l’écologie, le communautarisme, le survivalisme. Pour concilier cela, E&R cherchait depuis longtemps à acquérir une « Base Autonome Durable ». Chose faite avec les Chapuis en Bourgogne dont Regis Schneider, alsacien de Bouxwiller né en 1986 est l’un des membres fondateurs. »

Aujourd’hui nous pouvons lire sur la page « Exclu : Les documents qui rhabillent Soral pour l’hiver » (18 janvier 2016), quelques compléments d’enquêtes faisant suite au livre Le système Soral, enquête sur un facho business (Robin D’Angelo et Mathieu Molard aux éditions Calmann-Lévy), révélant, documents en ligne à l’appui, les mensonges et petits trafics d’Égalité & Réconciliation…

Extraits :

E&R tente d’investir le milieu associatif

« Parmi les documents auxquels StreetPress a eu accès, des notes internes rendent compte de l’activité des sections locales d’Egalité & Réconciliation entre 2013 et 2015. Si l’association se veut un club de réflexion politique, elle tient tout autant de la communauté autogérée. Potager partagé, soirée plancha, café littéraire, formation cueillette, sorties randonnées, initiation à la plomberie… on fait de tout chez E&R ! (…)

Ces activités tous azimuts répondent à une stratégie. Un document destiné à la formation des militants explique que l’objectif d’E&R est de « devenir une forme d’entité avec des ramifications dans la société civile ». Au chapitre « Entrisme et métapolitique », on peut lire :

« Il est fortement encouragé d’intégrer des structures associatives, syndicales, sportives, communautaires et d’y véhiculer les messages du mouvement »

Ainsi, Egalité & Réconciliation tente au début de l’année 2015 une OPA sur l’APAG, une association médicale qui promeut les théories « non-conventionnelle » du docteur André Gernez sur le cancer. Héloïse de Castelnau, le conseil juridique officieux d’E&R, intègre le conseil d’administration de l’association, d’après un de leurs documents.  Autre exemple à Strasbourg où les soraliens peuvent compter sur le soutien des écolos de Brin de paille. Le président de cette association Christophe Köppel était aussi membre d’Egalité & Réconciliation. S’il n’a pas renouvelé son adhésion en 2015, c’est qu’il était difficile pour lui d’assumer publiquement les saillies de Soral. Mais il confirme à StreetPress toujours partager ses idées. Spécialisé dans la permaculture, son équipe gère un jardin-forêt de 8 000 m2 et s’est même attiré les bonnes grâces de la presse qui lui a consacré des articles flatteurs. Joint par StreetPress, Köppel estime entre « 20 et 30% » le nombre d’adhérents ou de sympathisants d’E&R membres de son assoc’. »

Dead food monsanto

 

-Tricotin.

2 commentaires

  1. Depienne Pascal · 6 novembre 2016 Répondre

    bonjour,

    Juste pour dire que les assos comme brin de paille et autres essayent de rester apolitique tout en favorisant la tolérance, et, comme vous le soulignez, cela permet à certains de s’infiltrer. Mais est-ce pour autant un signe que ces associations « permacoles » doivent être étiquetées? N’avez-vous pas autour de vous des gens que vous estimez malgré des penchants intolérants? Doit-on exclure plutôt que d’intégrer? L’anti-fa n’est-elle pas la garantie que les Fas se multiplient et se radicalisent, l’intégration n’est-elle pas le meilleur moyen de mettre de l’eau dans son vin, de tout bord?
    Et en fin de compte, n’est-il pas bénéfique que l’intolérance s’intéresse à l’écologie, créant ainsi des ponts avec plus de communautés qu’ils ne pensent?

    L’association Brin de Paille ne sait pas quoi faire de tout cela et ne veut pas emp^cher qu’une chose qui rassemble soit elle aussi source de division.

    La chanson « salut à toi » se prête bien au mouvement permaculturel ou écologique, ou ce que l’on veut bien l’appeler (bon sens éthique), nous trouvons dans les stages des gens de tous bords et de toute classe sociale, des médecins aux gens de la rue, des survivalistes et des hippies.

    vouloir la justice ne veut pas dire remplacer les pauvres par les riches ni les fachos par les gauchos,

    merci pour votre engagement,

    • Lucha y Fiesta · 29 janvier 2017 Répondre

      Avec la Brin-de-Paille et le temps,
      se mûrissent les nèfles et les glands….

      Wouaw y a des gens qui lisent nos textes…et qui répondent ! Trop bien. Mais nous nous devons de revenir sur le commentaire de cet internaute animateur d’un site internet qui promeut la permaculture et les dons financiers à son association car sous couvert d’un discours pacifié et « intégrant » nous trouvons exactement ce que nous dénonçons : une bienveillance aux idées réactionnaires justifiée par l’idée que toutes les idéologies se valent.
      Décryptage.
      Dès l’introduction du mail, la problématique de l’apolitisme est posée. Pour notre brin-de-pailleux les associations qui promeuvent la permaculture se veulent « apolitique tout en favorisant la tolérance ». N’est-ce pas une manière de dire que sous couvert de ne pas prendre de position idéologique, « les assos comme brin de paille » tolère la présence évidente de réactionnaires dans leurs rangs, leurs stages ? Nous, au sein de Lucha y Fiesta, nous ne sommes pas de cette tolérance là. Nous ne sommes pas bercés du mensonge de l’apolitisme.
      Mais cela nous autorise t il a étiqueter -comme des plans de tomates- « ces associations permacoles » ? Mais bien sûr que oui ! A une nuance près : nous ne parlons pas là de toutes les associations permacoles mais bien de Brin de Paille Strasbourg. Car nous connaissons des associations de promotion de la permaculture, ou qui intègre la permaculture dans leurs projets et qui sont absolument claire quant à l’objet de leur rassemblement. Et nous ne confondons pas l’estime portée à d’éventuelles proches qui, dans leurs positionnement individuels et personnels, peuvent ne pas être lucha-y-fiesta-compatibles avec le regard que nous portons sur des structures organisées -associations ou groupes- qui servent la soupe à des idées de merde. Car, si par hasard dans notre entourage nous côtoyons des personnes aux penchants intolérants (collègues, familles…) nous pouvons nous enorgueillir de ne pas fricoter avec eux durant nos loisirs, de manière volontaire et bienveillante.

      Après l’apolitisme -comme justification de perméabilité- nous avons dans ce court mail deux autres argumentaires classiques pour les tenants du brouillage militant : l’un laissant entendre que finalement ceux qui se disent émancipateurs/trices seraient en définitive tout aussi mauvais que ceux qui affirment haut et fort leurs positions réactionnaires et l’autre qui laisserait supposer que finalement, s’il existe une extrême droite, c’est bien parce qu’il existe une extrême gauche.
      Ainsi donc, pour cet internaute faussement cool -et c’est une idée qui conclu son mail-, fachos et gauchos sont les mêmes. Une sorte de « ni droite ni gauche » très en vogue chez les réactionnaires, une vilaine envie de confusionnisme qui fait abstraction volontaire de l’Histoire pour réécrire le roman national. Une dérive politicienne qui oblige parfois à recadrer comme récemment avec ce texte :https://paris-luttes.info/a-ceux-elle-s-qui-pensent-que-l-7042

      Nous atteignons le sommet du raisonnement idiot dans cette interrogation faussement puérile qui -en fait de questionnement- est l’aveu d’un coming-out pathétique : « …n’est-il pas bénéfique que l’intolérance s’intéresse à l’écologie… ? ». Mais oui, camarade, tu peux d’être facho, natio, patriote, nazi, souverainiste, xénophobe, raciste, colonialiste, sexiste, patriarcale…j’en passe…et aimer les fleurs. Et vis et versa. Tiens regarde Marine et sa rose bleue. Et à la libération les méchants rouges ne tondront pas que la pelouse.
      Voilà qui est dit : Brin de Paille rassemble, quitte à rassembler à l’extrême droite. Mais comme à Brin de Paille on n’aime tout le monde, on ne se pose pas de question. C’est comme dans la chanson des bérus mais avec l’idée de l’internationalisme comme moteur d’émancipation en moins. Avant, dans nos campagnes (et je ne veux pas faire d’écologisme traditionaliste) on baisait dans le foin, aujourd’hui on partouze à Brin-de-Paille. Et tout le monde peu venir, c’est pas grave, on fait ça pour le bien des poireaux et des haricots. Mais à ce rythme, ce sera bientôt, les poireaux avec les poireaux et les haricots dans leur coin. Et pas une touffe qui dépasse ! De l’ordre dans les layons !
      Alors, si « vouloir la justice ne veut pas dire remplacer les pauvres par les riches ni les fachos par les gauchos, » nous à Lucha y Fiesta on n’aimerait bien -au moins- que la justice sociale, elle remplace les cons par des écologistes.

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