Beauffet contre les gens pires : un facho en quête d’identité.
Si Thomas Beauffet a morflé plus que les autres c’est que Thomas n’est pas un finaud. Voilà déjà deux fois -ces derniers mois- qu’il se fait toper par la flicaille suite à des violences. Et déjà dans sa jeunesse il s’était fait remarqué lors de bagarres. En mai dernier dans la soirée du second tour des présidentielles on se souvient d’une quinzaine de néo-fascistes attaquant un cortège de manifestant.e.s libertaires venu dénoncer la mascarade électorale. Une rapide échauffourée et quelques-uns se font attraper par les forces de l’ordre. L’occasion pour les pandores de mettre à jour leurs fichiers. Dans le lot… Thomas Beauffet. Devant le juge il concédera être passé par le mouvement la Dissidence mais jure qu’il l’a quitté depuis quelques mois. Il jure aussi ne pas avoir compris qu’il attaquait avec ses amis des gens d’extrême gauche, que tout est un hasard et que s’il a donné des coups c’est par « réflexe » à cause des « hormones ».
Dernièrement donc, alors que le mouvement Bastion social inaugure à grand renfort de plan de communication son local rue Vauban, Thomas est de la partie. En réalité, le local n’est pas inauguré le soir même et la petite sauterie se fait dans un trocson voisin, loué sous le faux prétexte d’une rencontre « d’agents immobilier ». Mais pour finir leur nuit quelques-uns prennent la direction du centre-ville où ils semblent prendre leurs habitudes place d’Austerlitz au Molly Malone, à l’instar des flics sortant du comico place de l’Etoile.
Bref, quelques pintes plus tard, une vingtaine de courageux défenseurs des valeurs occidentales tombent sur un gars et le rouent de coups. Pourquoi lui ? Un journaliste des DNA donne un début de réponse : « âgé de 21 ans ce français d’origine algérienne n’a rien compris ». Leur forfait commis, dispersion…en centre-ville où les flics choppent… Thomas Beauffret et deux de ces copains de baston (sociale). Retour devant le juge et retour du grand blond à la chaussure noire : « quoi ? Moi ? Non… il doit confondre avec un autre ! ». Dommage, la justice n’a pas la mémoire aussi courte que la mèche de Thomas et voilà qu’il mange 8 mois fermes. Houps, voilà qui va obliger notre héraut de la race blanche à développer son « vivre ensemble ». Et son avocat Nicolas Clausmann n’y pourra rien cette fois.
Ainsi Thomas Beauffet est passé par la Dissidence, débarque dans la mouvance « bastion social » : indéniablement la gaillard est bien ancré à l’extrême droite et comme souvent il navigue d’un groupuscule à l’autre au grès de leur décomposition, d’intérêts plus personnels ou par nomadisme politique. Il n’y a pas qu’en politique que le faf est dispersé : professionnellement il semble en peine à garder un taffe et après une longue période de chômage, sa parenthèse prison ne va pas l’aider à garder son dernier boulot. Faut dire que rien ne va plus, père de deux jeunes gamines (3 et 8 ans), il vient de se faire lourder par sa femme et ses dernières aventures ne vont pas arranger le dossier de divorce.
Brouillon dans sa tête ? Déjà il y a quelques années, cherchant désespérément à se faire des amis, à se sentir pleinement intégré à un groupe, Thomas Beauffret tentait de graviter dans les réseaux d’extrême gauche, voir même anarchistes. Il a participé à quelques réunions du NPA et s’est rapidement fait débarqué de la CNT tant ses propos étaient inappropriés, décousus et son attitude inadaptée. Pas bien dans sa peau le garçon. Et bavard, trop bavard, bien plus bavard que devant le juge. Thomas est un vrai « identitaire » enfin, non, plutôt un gars en quête d’identité : élevé par sa grand-mère corse, il a évolué dans un univers essentiellement féminin -malgré l’absence de sa mère- et recherche peut être à combler l’absence de son père en intégrant des groupes virilistes et autoritaires.
Celui qui s’identifie tantôt comme corse (île pour laquelle il voue un véritable culte lié à son histoire familiale), tantôt comme alsacien est donc aujourd’hui en taule, en instance de divorce et a sans doute perdu son travail. Voilà qui va mettre à l’épreuve le mouvement néo-fasciste Bastion Social dont le slogan est « les nôtres avant les autres ». Après avoir avoué -dès le premier jour- abandonner l’aspect « social » en ne souhaitant pas accueillir dans leur locaux de « SDF français» comme s’en ventait leur modèle lyonnais, les militants vont devoir montrer leur solidarité : frais d’avocat, amendes, cantinage en taule, etc. (pour l’affaire du mois de mai, un jeune de 17 ans a été condamné par le juge pour enfant).
Autant dire qu’il va falloir boire moins de bières pour payer le loyer et faire montre de solidarité.
Monsieur,
C’est avec grand plaisir que j’ai lu votre article.
Néanmoins je me pose une question. Qu’elle est votre position sur les métisses?
Je prend un exemple : ma mère est la fille d’une corse de Patrimonio et d’un père à moitié (mère corse, père auvergnat), mon père est auvergnat (d’où mon nom de famille). J’ai toujours été plus
proche du côté corse de ma famille, je m’identifie comme corse. Dans qu’elle mesure une personne comme moi pourra accéder à la nationalité corse ?
Merci de l’attention que vous porterez à ma question.
Avec mon plus grand respect.
Thomas Beauffet







