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James Delleck – Émeute

James Delleck – Émeute

Chaque semaine ou presque (ça,  c’est parce que je suis d’humeur optimiste ce matin), un crime policier ou au moins un acte de violence policière, le plus souvent raciste et/ou classiste, a lieu en France. Adama Traoré l’a encore payé de sa vie en juillet dernier.
Quel rapport avec le morceau du lundi me direz vous ? J’y viens, j’y viens.

Si je vous dis rap et police, vous allez immédiatement avoir un certain nombre de classiques en tête, je ne reviendrai pas dessus.

Cette semaine je sors du grenier (bah oui, ce titre a presque 20 piges, on rajeunit pas) un de ceux qui sont les moins connus en la matière, à tord. Il est vrai que James Delleck n’est pas connu pour faire des morceaux ouvertement militant (si déjà, vous connaissez James Delleck). Il a surtout construit un hip-hop électronique et spatial, que dis-je intersidéral, souvent conscient sans en avoir l’air, tantôt en solo, tantôt avec son compère Le Jouage, ou d’autres de ce qu’on appelle la scène hip-hop alternative.
Ce morceau, Émeute, fait partie d’une compilation sortie en 1997 : Police. Il fait partie de mes classiques, surtout en matière de morceau, tout style confondu, abordant les violences policières. Les paroles sont percutantes, avec notamment cette punchline :
Quand les uniformes bleus tapent, les gants blancs virent vite au rouge.
Et surtout, dimanche prochain, le 4 septembre, c’est à Colmar qu’il faudra être pour dénoncer le meurtre d’Hocine Bourras, il y a 2 ans et soutenir la famille dans sa lutte pour la reconnaissance de ce crime par la justice.

Et si besoin était, pour finir de vous motiver en rythme, j’ajoute un 2e morceau, de Fabe cette fois.
Je vous pose juste la fin ici,mais l’ensemble des lyrics valent lecture, relecture et écoute :

Pour eux « ça n’existe pas »
Les bavures policières : « ça n’existe pas »
La double peine : « ça n’existe pas »
Délit de faciès : « ça n’existe pas »
Éducation de seconde zone : « ça n’existe pas »
Les erreurs judiciaires : « ça n’existe pas »
Justice à deux vitesses : « ça n’existe pas »
Et si tout ça n’existe pas…
On est tous parano, on est fou ! C’est ça ?
Ben voyons !!! Pourquoi ils sèment la haine ?

 

-Donut

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