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Avec la Brin de Paille et le temps, se mûrissent les nèfles et les glands…

Avec la Brin de Paille et le temps, se mûrissent les nèfles et les glands…

Il y a quelques temps, nous avons reçu un commentaire de Brin de Paille à notre article Hippies de maïs et fachos volontaires. Nous estimons que ce qui est soulevé dans ce commentaires est suffisamment important pour publier la réponse que nous avons à faire à ces positions trop répandues dans un article dédié.

Wouaw y a des gens qui lisent nos textes…et qui répondent ! Trop bien. Mais nous nous devons de revenir sur le commentaire de cet internaute animateur d’un site internet qui promeut la permaculture et les dons financiers à son association car sous couvert d’un discours pacifié et « intégrant » nous trouvons exactement ce que nous dénonçons : une bienveillance aux idées réactionnaires justifiée par l’idée que toutes les idéologies se valent.

Décryptage

Dès l’introduction du mail, la problématique de l’apolitisme est posée. Pour notre brin-de-pailleux les associations qui promeuvent la permaculture se veulent « apolitique tout en favorisant la tolérance ». N’est-ce pas une manière de dire que sous couvert de ne pas prendre de position idéologique, « les assos comme brin de paille » tolèrent la présence évidente de réactionnaires dans leurs rangs, leurs stages ? Nous, au sein de Lucha y Fiesta, nous ne sommes pas de cette tolérance là. Nous ne sommes pas bercés du mensonge de l’apolitisme.
Mais cela nous autorise-t-il à étiqueter – comme des plans de tomates – « ces associations permacoles » ? Mais bien sûr que oui ! A une nuance près : nous ne parlons pas là de toutes les associations permacoles mais bien de Brin de Paille Strasbourg. Car nous connaissons des associations de promotion de la permaculture, ou qui intègre la permaculture dans leurs projets et qui sont absolument claire quant à l’objet de leur rassemblement. Et nous ne confondons pas l’estime portée à d’éventuelles proches qui, dans leurs positionnement individuels et personnels, peuvent ne pas être lucha-y-fiesta-compatibles avec le regard que nous portons sur des structures organisées – associations ou groupes – qui servent la soupe à des idées de merde. Car, si par hasard dans notre entourage nous côtoyons des personnes aux penchants intolérants (collègues, familles…) nous pouvons nous enorgueillir de ne pas fricoter avec eux durant nos loisirs, de manière volontaire et bienveillante.

Après l’apolitisme – comme justification de perméabilité – nous avons dans ce court mail deux autres argumentaires classiques pour les tenants du brouillage militant : l’un laissant entendre que finalement ceux qui se disent émancipateurs/trices seraient en définitive tout aussi mauvais que ceux qui affirment haut et fort leurs positions réactionnaires et l’autre qui laisserait supposer que finalement, s’il existe une extrême droite, c’est bien parce qu’il existe une extrême gauche.
Ainsi donc, pour cet internaute faussement cool -et c’est une idée qui conclu son mail-, fachos et gauchos sont les mêmes. Une sorte de « ni droite ni gauche » très en vogue chez les réactionnaires, une vilaine envie de confusionnisme qui fait abstraction volontaire de l’Histoire pour réécrire le roman national. Une dérive politicienne qui oblige parfois à recadrer comme récemment avec ce texte.

Nous atteignons le sommet du raisonnement idiot dans cette interrogation faussement puérile qui – en fait de questionnement – est l’aveu d’un coming-out pathétique : « […]n’est-il pas bénéfique que l’intolérance s’intéresse à l’écologie[…] ? ». Mais oui, camarade, tu peux être facho, natio, patriote, nazi, souverainiste, xénophobe, raciste, colonialiste, sexiste, patriarcale…j’en passe…et aimer les fleurs. Et vis et versa. Tiens regarde Marine et sa rose bleue. Et à la libération les méchants rouges ne tondront pas que la pelouse.
Voilà qui est dit : Brin de Paille rassemble, quitte à rassembler à l’extrême droite. Mais comme à Brin de Paille on n’aime tout le monde, on ne se pose pas de question. C’est comme dans la chanson des bérus mais avec l’idée de l’internationalisme comme moteur d’émancipation en moins. Avant, dans nos campagnes (et je ne veux pas faire d’écologisme traditionaliste) on baisait dans le foin, aujourd’hui on partouze à Brin-de-Paille. Et tout le monde peu venir, c’est pas grave, on fait ça pour le bien des poireaux et des haricots. Mais à ce rythme, ce sera bientôt, les poireaux avec les poireaux et les haricots dans leur coin. Et pas une touffe qui dépasse ! De l’ordre dans les layons !
Alors, si « vouloir la justice ne veut pas dire remplacer les pauvres par les riches ni les fachos par les gauchos, » nous à Lucha y Fiesta on n’aimerait bien – au moins – que la justice sociale, elle remplace les cons par des écologistes.

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